lundi 28 septembre 2015

mardi 29 septembre - le soufflet à pixels

Pendant les "Nuits de nacre", on a découvert une galerie de photographies d'accordéonistes, la galerie Tréchoise de la commune libre du Trech. Une belle exposition de portraits, tout en nuances de gris, et un beau projet intitulé "Le soufflet à pixels" réalisé avec la manufacture d'accordéons Maugein.

Plutôt que d'essayer de décrire et ces portraits et ce projet, il me semble plus efficace de donner ci-dessous le lien vers le site de ce soufflet photographique qui fait écho au soufflet des accordéons. C'est une vraie création artistique et les résultats sont une belle réussite esthétique.

Pour en savoir plus sur le projet, l'appareil et les portraits, un clic :http://lesouffletapixels.net/


La photo ci-dessous montre le dispositif mobile de prise de vues mis en œuvre par l'artiste durant les journées du festival. Dispositif d'animation gratuite ! L'œuvre d'un passionné : Alain Niarfeix.  Une belle rencontre.

dimanche 27 septembre 2015

lundi 28 septembre - ce que françoise a dit du récital de richard galliano aux "nuits de nacre"

Françoise et moi sommes convenus de garder traces de nos impressions à l'issue des "Nuits de nacre" mais jusqu'à publication de nos articles respectifs de ne pas échanger à leur propos. Alors que de mon côté j'ai choisi de rendre compte de nos "Nuits de nacre" sur un mode descriptif, plutôt analytique, et subjectif, Françoise a pris comme parti de focaliser ses sentiments sur un moment du festival, le récital de Richard Galliano.

Je viens à l'instant de prendre connaissance de son texte et, je vous le dis, ça vaut la peine de faire un petit détour pour aller voir ce qu'elle nous dit. Un clic suffira...

http://francoise-rebinguet.blogspot.fr/2015/09/a-tulle-richard-galliano-raconte.html

dimanche 27 septembre - une dernière image des "nuits de nacre"

Avant de mettre un point final à ces quelques articles sur les "Nuits de nacre", une dernière image : la Guinguette qui sème dans les rues de Tulle, au cœur de la nuit, ses airs de swing musette. Une musique nomade dont la bonne humeur continue à nous réjouir.

samedi 26 septembre -quelques autres concerts programmés gratuits et autres rencontres impromptues [3/3]

Au fil de nos déambulations durant les trois jours - plutôt soirées et nuits - du festival, on a croisé quelques concerts programmés et gratuits qui méritaient le détour et toute notre attention. C'est ainsi que j'ai noté la prestation du quartet de Marcel Loeffler en ouverture ou celle de MAM, un trio qui a toute notre sympathie. Nous en avons manqué d'autres, mais nous n'avons pas le don d'ubiquité. Parmi les formations manquées, je pourrais citer Marian Badoï Trio, Amieva, Paname Swing avec Jean-Claude Laudat, Le Balluche de la Saugrenue avec Florent Sepchat, Ygranka avec Laurent Derache et combien d'autres encore. Cette liste a de quoi donner des regrets, mais, comme je l'ai dit plus haut, à l'impossible nul n'est tenu.

- Jeudi, 17h25, Eric Allard Quintet aux réglages... Scène des frères Maugein.


- 17h26, Eric Allard...

- Vendredi, 00h29, le quartet Amieva, scène des frères Maugein.


- 12h53, Marian Badoï solo à la terrasse de la taverne du sommelier


- 20h20, Jean-Baptiste Laya (guitare) project invite Philippe Mallard, accordéon sur la scène des frères Maugein.


- 20h22, Ph. Mallard

- Samedi, 19h15, Swing of France en trio, place Carnot


 
Voilà ! C'est tout pour cette année !

samedi 26 septembre - quelques autres concerts programmés gratuits et autres rencontres impromptues [2/3]

En butinant, chemin faisant, de podium en podium, on a eu le plaisir de rencontrer deux fois MAM (Musique Acoustique Machine), c'est-à-dire Viviane Arnoux, accordéon et voix,  François Michaud, violon, alto, voix et Norbert Lucarain, human beatbox, claviers. Double plaisir parce qu'on les a rencontrés une fois en répétition et autres réglages, place des frères Maugein, entre 15h et 15h30, puis, plus tard, entre 23h30 et 24h pour un concert au même endroit.

Plaisir multiple : de les rencontrer, de les écouter, d'échanger quelques mots et de faire quelques photographies. J'aime en effet la musique de ce trio, son énergie et son originalité, disons son style ; j'aime aussi son allure sur scène, un style de comportement qui suscite chez moi une grande sympathie. Musique et gestes, tout me plait dans ce spectacle.

Les trois premières photos ont été prises dans l'après-midi à l'occasion des réglages en vue du concert du soir. Le trio vient juste de s'installer sur scène ; en face, l'ingénieur du son prépare sa console.





Les trois photos ci-dessous ont été prises aux alentour de minuit. Le spectacle bat son plein : plein de son et plein de public. La dernière image montre bien comment au fil du spectacle le public augmente. La météo n'est guère favorable : humide et plutôt froid. Mais peu importe : la musique est incandescente.


 
Tout de même, après un dernier pot, de l'autre côté de la place, à la taverne du sommelier, on rentre à l'hôtel...
 

samedi 26 septembre 2015

samedi 26 septembre - quelques autres concerts programmés gratuits et autres rencontres impromptues [1/3]

Juste après l'inauguration officielle des "nuits de nacre", ses discours, ses huiles, son apéro, Marcel Loeffler, artiste fil rouge du festival, s'installe sur la scène du Magic Mirror au village Jo Privat. Lui-même à l'accordéon, Gautier Laurent, contrebasse, Cédric Loeffler, guitare rythmique, Railo Helmstetter, guitare solo. Il est 19h. Le festival est lancé...  Bien lancé !


Marcel Loeffler, posture immobile, en tous cas sans aucun geste inutile. Je ne peux m'empêcher de penser, par opposition, à l'accordéon-dents-blanches tellement soucieux de séduire ses auditeurs, tellement racoleur. Ici, rien de trop. Mais quel toucher, quels rythmes, quelle efficacité ! Evidemment, la contrebasse et les guitares ne sont pas pour rien dans la qualité de cette entrée en festival.


"Gadji" ! L'accordéon spécialement fabriqué pour Marcel Loeffler. Pour lui et, si j'ai bien compris, avec sa participation. Il ne manque pas de présenter son instrument. Non sans une vraie fierté. Et c'est vrai que le son en est spécifique.


Voilà ! Finalement, très énigmatique.

jeudi 24 septembre - les cinq concerts des nuits de nacre [5/5]

Le cinquième concert : Richard Galliano solo.

Je n'ai ni à cacher mon admiration absolue pour Richard Galliano, ni à la rappeler tant je l'ai dite de fois. Disons que ce concert, en quelque sorte clôture et point d'orgue du festival, m'a renforcé dans mes convictions : Richard Galliano, c'est Richard Galliano. Manière de dire qu'il n'est comparable qu'à lui-même.

Au fil de son récital, on reconnait ses "incontournables" comme "Tango pour Claude", "Fou rire", "La Javanaise", "Habanerando", "Chat pitre", "Opale concerto", etc... Tous titres que j'ai retrouvés avec l'aide de Françoise. Et puis quelques titres qui apparaissent ou non suivant les récitals, comme par exemple telle "Gnossienne" ou "Douce joie", etc...

Petit point technique à propos des quatre photographies ci-dessous. Moyennant une heure et demie en tête de file d'attente, nous avions pris place au premier rang, en plein milieu. J'espérais pouvoir ainsi voir au mieux le comportement de Richard Galliano et aussi être en position optimale pour faire quelques photos. Las ! Juste avant le récital, une annonce très officielle demande de ne pas utiliser d'appareil photo. Autant dire qu'il ne me reste plus qu'à essayer de voler quelques clichés, ce qui ne facilite pas les mises au point. Et puis, coup fatal, un projecteur violent venu des cintres vient en partie frapper mon objectif tout en immergeant Richard Galliano dans un halo hyper-lumineux...  Je garde tout de même quatre images pour leur valeur symbolique.

La première montre bien le dispositif du récital. Richard Galliano, le corps rejeté en arrière, collé au micro et... debout. Du début à la fin. Une force de la nature. Et puis, une chaise, objet géométrique inattendu pour ne pas dire incongru.



Evidemment, la photo, suivante est une photo très déficiente techniquement parlant. Je l'ai gardée parce que son imprécision m'évoque l'idée que le jeu de Richard Galliano c'est d'abord de l'énergie, une puissance "hénaurme", un flux qui emporte tout sur son passage. Une force plus qu'une forme "bien carrée". C'est pourquoi il ne peut jouer assis sans dénaturer ou dévitaliser ses interprétations. C'est pourquoi la chaise ne pouvait être qu'inutile. Même si à deux reprises Richard Galliano a fait allusion aux 13 kilos de son Victoria.


Pour finir, deux images en noir et blanc. Deux images pour la posture représentée et pour les gris. Images moins réalistes qu'en couleurs ; images plus abstraites mais du coup plus lisibles du point de vue de la forme.


jeudi 24 septembre - les cinq concerts des nuits de nacre [4/5]

Le quatrième concert avait pour titre :"Les anches rebelles"... œuvres de Gus Viseur revisitées, voyage dans le temps... par Pascal Contet et le quatuor Debussy. Il s'agissait bien en effet d'une création pour le festival, d'un moment musical à l'intersection de la musique populaire, de la musique classique et de la musique contemporaine. Il s'agissait aussi d'une invitation adressée par Pascal au quatuor. Le titre est un peu énigmatique, mais il me plait par les connotations qu'il m'évoque immédiatement : dissident, insoumis, insurgé, indocile, etc... autant de notions qui signifient le refus de marcher droit dans des chemins déjà balisés. Faire de la musique, c'est prendre des risques.

A ce sujet, une idée me traverse l'esprit alors que je suis en train d'écrire ces mots ; une idée qui m'amuse. Je pense à ce titre immortalisé par Georgette Plana : "Le dénicheur" et je me dis qu'il pourrait assez bien s'appliquer à Pascal. On peut lire en effet dans le Petit Robert comme second sens de ce mot : "Personne qui sait découvrir des objets rares". Il suffit de connaitre un peu la discographie de Pascal et les titres de ses concerts pour se convaincre qu'effectivement il a un certain génie pour trouver, découvrir ou produire des œuvres singulières et rares. En tout cas qui, à chaque coup, nous étonnent.

A l'entrée du concert est distribuée une double page A4 recto-verso : le titre du concert, le programme, la biographie de Pascal Contet, une fiche sur le Quatuor Debussy. Je vois dans la distribution de ce petit fascicule informatif la marque d'une authentique considération pour le public, pour les compositeurs et pour la musique. Je trouve que c'est une manière pleine de respect de préparer notre attention. Au programme donc, des pièces de Gus Viseur et Jos Baselli, de Schubert, d'Oscar Strasnoy, de Bernard Cavanna, d'Astor Piazzola, de Pascal lui-même, dont une création.

Ci-dessous, sept photographies qui, me semble-t-il, rendent assez bien compte du concert. d'abord, la disposition du... quintet avec Pascal en position centrale et en même temps complétement intégré au quatuor. L'homogénéité du son de l'ensemble m'étonne et me ravit. On croirait qu'ils se connaissent de toute éternité.


Les quatre photographies ci-dessous me paraissent significatives de l'attitude et de la posture de Pascal. Quasi immobile, en tout cas tout entier tendu vers l'attention au texte, si je puis dire. Le monde extérieur n'existe plus. Il n'est question que d'interprétation, c'est-à-dire de donner vie à une écriture, à un projet.





Les deux photographies ci-dessous montrent Pascal en train d'improviser. Il s'est installé, seul, au bord de la scène : il s'inspire, je crois, de ses improvisations publiées sous le titre "Utopian Wind". Pour moi, c'est un moment d'extrême tension. Je suis fasciné d'assister ainsi, sur le vif, à un véritable processus de création. En direct live.


jeudi 24 septembre 2015

jeudi 24 septembre - les cinq concerts des nuits de nacre [3/5]

Le troisième concert des "nuits de nacre", qui est une création, a un titre transparent : "Gus versus Tony". Et pour sous-titre : "Daniel Colin et Dominique Cravic invitent Christophe Lampidecchia". Hommage donc à deux illustres fondateurs du swing manouche et passage de témoin d'une génération à l'autre.

Cette image montre le quartet qui rend hommage à Gus Viseur et à Tony Murena, et qui, plus tard, recevra Christophe Lamidecchia. Ce quartet, c'est D. Cravic, guitare, M. Febrer, violon, J.-Ph. Viret, contrebasse et D. Colin, accordéon. Je connaissais D. Cravic par son rôle dans les Primitifs du futur et par quelques disques de cette formation. C'est évidemment un plaisir de pouvoir l'écouter en direct live. De même, je connaissais D. Colin par plusieurs de ses disques et c'est un plaisir de découvrir son jeu et le son de son accordéon à l'occasion de ces "nuits de nacre". Un son et un jeu que je perçois d'une tout autre manière que par l'intermédiaire de disques ; disons le, sa présence pleine de finesse et de virtuosité modeste m'enchantent.


Disons-le, j'aime bien les deux photographies ci-dessous : j'y vois l'image de la modestie de D. Colin, en grande partie caché derrière son pupitre. Peu de gestes, mais tous d'une pertinence extrême. Un art que j'apprécie au plus au point. Très au-delà de mes attentes.



Ci-dessous, Ch. Lampidecchia vient de rejoindre ses quatre collègues. Sa présence est immédiatement perceptible avec un son musette clairement assumé. Son regard le porte sans cesse vers l'un ou vers l'autre comme s'il cherchait à s'assurer de son intégration. Sa présence donne une couleur sonore originale au jeu des quatre autres musiciens. La rencontre est une réussite.


Une dernière image enfin, comme un symbole de ce passage de témoin entre générations que j'évoquais plus haut.


Un dernier mot enfin pour mentionner l'excellence de M. Febrer au violon et de J.-Ph. Viret.

jeudi 24 septembre - les cinq concerts des nuits de nacre [2/5]

Le deuxième concert avait pour titre :"La vie en vrac !"

C'était l'accomplissement d'un projet de David Venitucci et Annick Cisaruk, projet accompli et peaufiné en résidence pour aboutir à sa création ce vendredi 18 dans le cadre du festival. Un moment de création, c'est toujours le moment d'une émotion très particulière. Avec forcément toute l'intensité et tout le stress inhérents à cette situation où la prise de risques est à son comble.

Si l'on y ajoute un Président de la République qui s'y invite, on imagine facilement la tension des deux artistes. Une tension qui, peut-être, a encore augmenté leur talent. Comme je l'ai dit dans un article précédent, la présence du Président de la République, de ses accompagnateurs - conseillers ou gardes du corps - et des huiles locales - fonctionnaires et société civile - avait eu pour conséquence la neutralisation des quatre premiers rangs de fauteuils. Ayant réussi à trouver place au cinquième rang avec Françoise, j'étais assez près pour bien voir et entendre, mais trop loin pour prendre des photos, surtout en la circonstance. Bref, je n'ai pu sauver - et encore - que quatre images. Je les publie cependant car, dans leur simplicité, elles montrent bien quelle était la mise en scène du concert : minimaliste. Un contraste violent entre ombre et lumière ; rien qui puisse détourner l'attention de l'essentiel  : la voix d'Annick, l'accordéon de David, le texte, étrange et poétique. Une sorte de réalisme fantastique.

 Françoise et moi, nous sommes bien d'accord : nous n'avions jamais jusqu'ici entendu un tel son, si ample et si pur à la fois, de l'accordéon de David. Une inspiration forte qui nous entraine sur des chemins étranges. Quant à sa main gauche, toujours aussi "complexe".



Ces deux photographies, un peu plus lisibles que les précédentes, disent bien quelle était la complicité entre les deux artistes. Un accordéon solide comme un roc ; la voix et les jeux de scène tout en finesse, suggestions et subtilités d'Annick.



 Forcément, nous n'avons, comme on dit, qu'une idée : trouver l'occasion au plus vite d'écouter à nouveau cette "Vie en vrac !" tellement nous sentons que nous ne l'avons jusqu'ici qu'effleurée.

jeudi 24 septembre - les cinq concerts des nuits de nacre [1/5]

Le premier concert avait pour titre :"Marcel Loeffler invite Marcel Azzola". Rappelons ici que Marcel Loeffler était l'artiste fil rouge du festival et que son prénom, suivant ses propres paroles, ne doit rien au hasard mais tout à l'admiration de ses parents pour Marcel Azzola. Présenté comme un hommage à Gus Viseur, ce concert ne s'y limite pas. A vrai dire, ce serait plutôt un hommage au jazz ou au swing manouche et aussi à Marcel Azzola lui-même. Une sorte de moment d'admiration où dans un même élan  on associe les deux Marcel, Gus Viseur et l'inspiration du jazz manouche.

Cette image donne une idée fidèle de la posture de Marcel Loeffler. Il y a dans son comportement quelque chose de paradoxal, une sorte d'antinomie ou même de contradiction entre son impassibilité quasi constante et le feu de son jeu authentiquement manouche. Comme si son immobilité produisait une musique de feu.


En ce qui concerne l'immobilité ou en tout cas l'absence de mouvements inutiles, on peut dire que les deux Marcel font la paire. Deux sortes de sphinx liés par une vraie attention réciproque. Marcel Azzola semble un peu ailleurs, dans son monde, mais à sa manière différente de celle de l'autre Marcel.


J'aime bien cette image : Marcel Azzola, les yeux clos ; sa musique : pure fluidité. Aucune impression d'effort ni de tension. Une référence.


Je rapproche les deux images ci-dessous parce qu'elles donnent une idée juste de la dynamique du concert : au point de départ, Marcel Loeffler, en formation quartet, auquel s'associe très vite Marcel Azzola, puis au fil du concert d'autres accordéonistes se joignent à ce noyau initial. A gauche, on reconnait Gérard Luc ; à droite, Sébastien Farge. C'est une famille qui est ainsi rassemblée.
 





mercredi 23 septembre - nos nuits de nacre...

Dimanche après-midi, il est environ 17 heures, on arrive devant la maison. On gare la voiture. On rentre les bagages. On ouvre les volets, on vide la boite à lettres. On a quitté Tulle en fin de matinée. On a la tête pleine d'impressions, de belles impressions, et quelques photographies dans le numérique.

Les "nuits de nacre", trois jours consacrés à l'accordéon. Une édition réussie.

Mon intention n'est pas de décrire ici ce qui s'est passé durant ces trois jours, d'en donner le programme et de citer les formations, les heures et les lieux de leurs prestations. Pas question d'essayer de faire de ce festival, édition 2015, un récit objectif. Encore moins un compte-rendu. Mon propos est tout simplement d'essayer de prendre quelque recul par rapport aux moments que nous avons vécus avec enthousiasme et d'y mettre un peu d'ordre. Quitte à revenir plus tard, dans quelques jours, sur tels ou tels instants privilégiés pour en garder traces et prendre encore plaisir à se les remémorer.

Pour mener à bien ce projet, tout en suivant grosso modo l'ordre chronologique des événements, je prendrai appui sur les mots qui me viennent spontanément à l'esprit. En vrac. Sans souci d'analyse, sans intention d'explicitation.

- "Tulle rime avec bulle"... On est donc arrivé à Tulle jeudi vers midi. On a garé la voiture dans un parking ouvert 24/24h. On a rejoint l'hôtel de l'autre côté de la Corrèze. On a déposé nos bagages. On est allé déjeuner à la Taverne du sommelier. On a parcouru l'espace du festival, qui se déploie en gros suivant une forme rectangulaire d'environ 900 x 300 mètres. On a retrouvé avec plaisir le Théâtre des 7 Collines, où se donnent les concerts, disons institutionnels, la place Jean Tavé où se tient la scène des frères Maugein, le chapiteau Magic Miror, le centre de presse : Soizick et Mathieu, d'autres podiums encore, prêts à accueillir des concerts gratuits et des groupes de talents, etc... etc...  "Tulle rime avec bulle" parce que jusqu'à dimanche soir nous ne quitterons à aucun moment ce périmètre, nous vivrons dans notre bulle, hors du monde. Enfin, pas tout à fait... On a tout de même gardé quelques liens avec ce monde extérieur : sms, courriels, échanges téléphoniques... Mais le strict minimum pour se rappeler que le monde continuait à fonctionner pendant qu'on vivait en apesanteur.

- "Pass 5 concerts". Le festival proposait un pass pour les cinq concerts inscrits au Théâtre des 7 collines : n° 000007 et 000008.

* jeudi 15, 21h : Marcel Loeffler invite Marcel Azzola
* vendredi 18, 18h : "La vie en vrac", David Venitucci et Annick Cisaruk
* vendredi 18, 21h : "Gus versus Tony", Dominique Cravic et Daniel Colin invitent Christophe Lampidecchia
* samedi 19, 18h : "Les anches rebelles", Pascal Contet et le quatuor Debussy
* samedi 19, 21h : Richard Galliano solo

Evidemment, ça donne envie... Et les réalisations ont été à la hauteur de nos attentes. C'est pourquoi on peut dire que cette édition a été une réussite et que l'on peut en remercier chaleureusement Sébastien Farge, le directeur artistique

- "Butiner"... En fait, en dehors des concerts pour lesquels, afin d'être convenablement placés, nous arrivons ponctuellement une heure en avance (une heure et demie pour le concert de Richard Galliano !), nous n'aimons rien tant que de passer de podium en podium pour assister au moment des balances, à quelques réglages et autres répétitions, et de retrouver les mêmes formations, quelques heures plus tard, à la nuit tombée, sur ces mêmes podiums dans leur environnement de lumières. C'est ainsi qu'on a découvert Eric Allard Quintet, Amieva, Jean-Baptiste Laya, et qu'on a retrouvé avec le plus grand plaisir Mam, c'est-à-dire Viviane Arnoux, François Michaud et Norbert Lucarain, dans leur spectacle "Human Swing Box". Quelques mots échangés suffisent. Rendez-vous à une prochaine fois.

- "Rencontres"... Les "nuits de nacre", c'est aussi l'occasion de rencontrer ces accordéonistes que l'on admire. Je pense à ce déjeuner, à la taverne, partagé avec Pascal Contet. On parle de tout de rien et d'autres choses encore. On est content de s'être retrouvés et de parler des dernières créations ou des prochains projets de Pascal. Je pense à ces quelques mots échangés avec David Venitucci, d'abord avant son concert avec Annick Cisaruk, puis après alors qu'il est encore dans la tension de leur spectacle. Il faut dire que les circonstances de sa prestation, circonstances très particulières, que j'expliquerai plus loin, suffisent pour expliquer son stress. Je pense à ces quelques mots échangés, lors d'un petit déjeuner, avec Richard Galliano. On se quitte en se donnant rendez-vous à Pau, début janvier, pour le concert de Noël. On lui dit qu'on a retenu deux concerts sur les trois programmés ; ça l'amuse. Je pense à Marian Badoï jouant seul à la terrasse de la taverne, qui, un peu surpris, signe en souriant son disque, "Bunica", que nous avions emporté dans l'espoir justement de le rencontrer.

- "le Président"... Dès le vendredi matin, le bruit se répercutait dans toute la ville. François Hollande - François forcément pour les gens de Tulle - devait assister au concert de David Venitucci et Annick Cisaruk, à 18 heures. Du coup, c'est la voirie de la ville qui s'activait pour rendre le bitume lisse comme une peau de bébé. Et puis il y eut le ballet des démineurs et autres agents de sécurité. Et l'installation d'un portique à l'entrée du théâtre ; et puis des fouilles ; et puis les quatre premiers rangs réservés aux personnalités et autres huiles... Et donc, avec une demie heure de retard, arrivée du Président entouré d'une nuée de jeunes gens. Je me dis in petto :"voilà le clan des clones".


Les quatre premiers rangs étant réservés aux gens d'importance, on réussit à prendre place au cinquième. Juste derrière le Président. Reconnaissez-vous sa calvitie ? Je décide de prendre une photo, persuadé qu'un agent de sécurité va vouloir confisquer mon appareil. Mais non, rien. Aucune interdiction.

Je me dis que David et Annick doivent être dans leurs petits souliers. A la fin du spectacle, le Président applaudit. Sa cour aussi. Et puis, comme un mirage, ils disparaissent tous derrière François Hollande avant de ressurgir plus loin pour un bain de foule dont les habitants de Tulle ont l'habitude.


- "Pluie et autres grains"... Finalement, si ce festival restera pour nous une excellente édition eu égard à la programmation, on en gardera aussi le souvenir d'une météo défavorable aux spectacles en plein air. Les soirées étaient froides et la pluie souvent contrariante. Avec par moments des grains violents qui nous ont souvent incités à rentrer à l'hôtel vers minuit alors qu'on aurait bien écouté ces formations si nombreuses que nous ne connaissions pas.  C'est le seul  élément de frustration.

Bon ! Voilà pour un premier point sans doute incomplet et subjectif sur ces trois jours de "nuits de nacre", une manière de brosser l'environnement du festival. Maintenant, il me reste à approfondir et à préciser nos impressions. J'imagine assez bien de le faire en deux volets :

1. Les cinq concerts du Théâtre des 7 collines : 1/5, 2/5, 3/5, 4/5, 5//5
2. Quelques scènes gratuites programmées et autres impromptus...

A bientôt !







lundi 21 septembre 2015

lundi 21 septembre - quelques mots à propos du spiritango quartet...

... reçu ce jour la newsletter du SpiriTango Quartet. Du coup, j'ai eu envie de proposer le lien ci-dessous pour en savoir un peu plus sur cette formation si pleine de talent. Et, selon toute vraisemblance promise à un bel avenir qu'il s'agisse du quartet en tant que tel ou des membres qui le composent en tant que solistes.

http://arts-scene.be/fr/asd-artistes-videos-SpiriTango-Quartet-631

mardi 15 septembre 2015

mardi 15 septembre - actualité du duo intermezzo

Reçu ce matin la newsletter du Duo Intermezzo. J'en extrais les trois paragraphes ci-dessous...

Le Duo Intermezzo sera en concert le Samedi 10 octobre 2015 au Roll'Studio Jazz Club de Marseille (13) et le Samedi 17 octobre 2015 au Château d'Artigny (35) dans le cadre de la nouvelle saison de concerts des Grandes Etapes Françaises.
Au programme, Bach & Piazzolla pour un tête-à-tête toujours plus captivant et passionnant tant l'oeuvre colossale du virtuose improvisateur et Cantor de Leipzig a su inspirer l'écriture du maître argentin.
"C'est un voyage de l'ère baroque de Jean-Sébastien Bach au tango d'Astor Piazzolla que vous convie le Duo Intermezzo dans une éblouissante interprétation. Musiques à danser, devenues musiques à écouter, et lorsqu'elles sont distillées avec la finesse et l'émotion que caractérisent cette formation hors du commun qu'est le Duo Intermezzo, on ne se lasse pas de les entendre [...]" Le Comtadin.
 
Pour en savoir plus sur l'activité de ce duo plein de talent, un clic suffit !
 
 

lundi 14 septembre 2015

lundi 14 septembre - alerte actualité de pascal contet

Je viens de recevoir ce matin un courriel de Pascal Contet, que j'ai le plus grand plaisir à répercuter ici. Certes, à peine de retour de Tulle nous ne pourrons, en dépit de nos désirs, répondre à l'invitation de Pascal. Il nous reste cependant le disque. Mais, en tout cas, pas question de garder pour nous cette bonne nouvelle.

On notera que pour la création de son label "Plein jeu", Pascal a choisi de publier "Utopian Wind". Ce n'est certes pas un hasard. L'utopie me semble en effet devoir être située au cœur de son inspiration. Cette notion connote en effet des notions comme chimère, illusion, mirage, rêve, rêverie et surtout l'idée de projet irréalisable. L'utopie, c'est stricto sensu ce qui n'a pas lieu.  C'est ce qui, en toute logique , ne devrait pas être. Sauf que Pascal le fait exister. Et pour cela, à chacune de ses prestations, nous étonne.

Je reprends ici le message de Pascal.

PASCAL CONTET vous invite au LANCEMENT DE son LABEL...

« PLEIN JEU c’est non seulement vivre pleinement le jeu de la vie, je propose, tu disposes,
je tente et vois ce qu’il advient mais c’est surtout une oeuvre que j’apprécie fortement,
celle  d’un  solo  composé  par  Philippe  Hurel  pour  accordéon  et  électronique  et  une  voie
libre d‘un compositeur inspiré.
Puisse le label PLEIN JEU être aussi libre et foisonnant d’idées. »

... et à la sortie de son album UTOPIAN WIND (Socadisc/idol)

Afin  de  célébrer  cette  entreprise  nouvelle,  nous  sommes  heureux  de
vous convier

LE JEUDI 24 SEPTEMBRE à 19h15 et/ou à 20H30
à l’Arcal au 87 rue des Pyrénées, Paris XX
métro Maraîchers ou Tram Porte de Montreuil
ENTREE LIBRE
Au programme, Pascal Contet vous propose en solo
2 rendez-vous musicaux de 15 minutes environ
dont un se fera dans le noir le plus complet.
19h15 INTIME 1
20h30 INTIME 2
Les performances commenceront à l'heure précise
--------------------------------------------------------------------------------------------------
Réservez votre moment musical en écrivant à lancement@contet.org.
Attention, le nombre de places est limité
---------------------------------------------------------------------------------------------------
Un cocktail vous sera offert à l’issue du concert
Longue vie à nos Utopies !
Que les vents et les courants d'art les sèment !
Pascal CONTET, musicien et directeur du Label Plein Jeu

dimanche 13 septembre 2015

dimanche 13 septembre - alerte site : pulcinella a un nouveau site !

Pulcinella a un nouveau site :"Pulcinella, jazz omnivore !"

 Vous pouvez vérifier par vous-même : c'est fonctionnel, c'est ergonomique, c'est une vraie réussite esthétique... On s'en réjouit !

http://www.pulcinellamusic.com/

ps1.- amis toulousains, à votre agenda ! Je note en particulier un concert le 12 octobre à Toulouse, MJC Roguet, dans le cadre de Jazz sur son 31 et un autre, toujours à Toulouse, à l'Impro, le 4 décembre.

ps2.- je profite de cet article à propos de Pulcinella pour signaler deux documents relatifs au trio Bey Ler Bey Trio dont Florian Demonsant est l'accordéoniste.

- Bey Ler Bey Trio : extrait vidéo (10:00) du concert en avril dernier (2014-04-25) à Lviv, Ukraine :

https://www.youtube.com/watch?v=4kAfa4x4QJU

- Site: http://www.cokmalko.com/bey-ler-bey/

jeudi 10 septembre 2015

jeudi 10 septembre - à propos de "fantaisies lyriques"

"Fantaisies lyriques", cet album me plait et même me plait de plus en plus au fil des écoutes que j'enchaîne en boucle. Je savais que ce disque m'intéresserait pour plusieurs raisons : son exploration originale du monde du bel canto, qui m'est étranger, même si j'en reconnais les airs les plus célèbres. Autre raison : deux créations signées Thierry Escaich, rencontre de la tradition et de la modernité. Autre raison : deux tangos de Carlos Gardel. Comment Paul Meyer et Pascal Contet s'approprient-ils aujourd'hui ces deux tangos, populaires s'il en est et classiques . Encore une dernière raison : en 11 et 13, deux improvisations respectivement de 1:16 et 2:18. Deux morceaux juste pour mettre en valeur les deux instruments.

Mais il y a plus dans ma perception qu'un intérêt intellectuel, une recherche de connaissances. Studium, suivant la terminologie de Roland Barthes. Il y a aussi le plaisir immédiat, celui qui se manifeste avec évidence, celui qui nous touche et fait mouche sans coup férir. Punctum. Par exemple, ce moment d'immersion et de virtuosité qu'est le titre 1 : comme entrée en matière, 14:33 pour une "Fantaisie sur Norma" de Bellini. Une virtuosité et une subtilité qui se donnent comme naturelles. Plaisir encore, en 2, la "Sicilienne de la sonate pour flûte et clavecin en mi bémol majeur, BWV 1031" de J.-S. Bach. Ajoutons à cela les deux créations de Th. Escaich et, en titres 10 et 12, les deux tangos de C. Gardel qui sont pour moi de la pure musique méditative. Une sorte de contraste avec les transcriptions des airs brillants de bel canto qui sont comme le fil rouge de l'album : Norma, Rigoletto, la Traviata, Don Carlos, etc...

Enfin, ce qui ajoute au plaisir de l'écoute, il m'a semblé sentir à plusieurs reprises une certaine distance du duo par rapport aux morceaux qu'il interprétait, cette distance, apanage d'une "hénaurme" culture, ce pourrait bien être ce qu'on appelle l'humour. Je pense en particulier au titre 3, 10:53, "Fantaisie sur Rigoletto" de Giuseppe Verdi.

Et voilà que de fil en aiguille me vient à l'esprit une œuvre singulière, saturée de culture et de modernité, une œuvre où Pascal Contet "tient" l'accordéon, une œuvre sous-titrée - humour ! - "comédie pompière, sociale et réaliste pour accordéon et orchestre", je pense à "Karl Koop Konzert" de Bernard Cavanna.   

ps.- je viens de trouver une vidéo France Musique fort intéressante :  7:16.

http://www.francemusique.fr/videos/verdi-fantaisie-sur-la-traviata-pour-clarinette-et-accordeon-de-paul-meyer-et-pascal-contet-116507






mercredi 9 septembre 2015

mercredi 9 septembre - à propos de deux opus de pascal contet : "utopian wind" et "fantaisies lyriques"

J'ai dit dans mon article du lundi 7 comment on avait trouvé au Parvis deux albums très récents de Pascal Contet : "Utopian Wind", un disque solo, et "Fantaisies lyriques" en duo avec le clarinettiste Paul Meyer. J'ai dit aussi comment "Utopian Wind" était en fait l'édition 2015 sous label Plein Jeu d'une édition originale, plus confidentielle, de 2013, réalisée à l'occasion du festival "Tage der Utopie" en Autiche. Edition que nous avions eu la chance de pouvoir nous procurer un soir glacial à Toulouse, en janvier 2014, auprès de Pascal lui-même à l'issue d'un récital d'improvisations mémorable.

Je viens de relire à l'instant l'article que j'avais alors écrit à l'écoute de cet album. J'en cite ci-dessous deux paragraphes dont je n'ai à vrai dire rien à modifier ni à ajouter. Il me semble que j'y ai en effet saisi quelque chose qui peut expliquer mon admiration pour cette création.

http://autrebistrotaccordion.blogspot.fr/2014/01/mardi-28-janvier-utopian-wind-un-opus.html

En ce qui concerne précisément "Utopia Wind", j'en retiens pour l'instant deux idées :

- d'abord, la richesse harmonique de l'accordéon de Pascal Contet, en particulier cette sensation que son accordéon, avec sa maitrise des deux claviers, est vraiment un instrument stéréophonique. Soit dit en passant, même si ce n'est pas le but visé, toutes les improvisations qui composent cet album sont comme un exercice de style expérimentant les possibilités de cet instrument.

- ensuite, cet album est composé de treize titres, qui ont un nom commun :"Dialog" spécifié pour chacun par son numéro : 1, 2..... 13. De "Dialog 1", 7:01, à "Dialog 13", 7:59... en passant par "Dialog 2", 5;00, etc...  De cet ensemble de titres, je retiens d'une part qu'ils relèvent de ce que j'appelle une musique méditative, une musique qui donne à écouter et à rêver, et d'autre part qu'il fonctionne comme un système. Je m'explique : un système, par différence avec un ensemble mécanique, disons une simple collection formée d'unités indépendantes, un système donc se caractérise par le fait que l'ensemble est plus que la somme des parties. C'est très précisément ce qui se passe ici : d'écoute d'un titre en écoute d'un autre, puis de l'écoute de ces deux à l'écoute d'un troisième qui en modifie les effets, sans cesse un système se forme, se déforme et se reforme. Un système vivant donc : un organisme. Du coup, je comprends mieux la désignation de ces titres. Ces dialogues, ce sont ceux qu'ils entretiennent entre eux comme un jeu de miroirs ou, en termes plus abstraits, comme un jeu d'interactions. Une organisation rigoureuse et imprévisible.

Après deux écoutes successives de "Fantaisies lyriques", ce qui ne peut donner qu'une perception encore superficielle des qualités de cet album, mais qui est suffisant pour s'en donner une première idée globale, je retiens deux mots, deux notions qui me viennent spontanément à l'esprit. J'ai en effet pratiqué ces deux écoutes en me mettant délibérément, si je puis dire, en position d'attention flottante : une forme d'attention particulière qui consiste à mettre entre parenthèses toute autre pensée pour attendre quelque chose qui va avoir lieu, qui va se passer, qui va émerger, quelque chose, on ne sait quoi a priori, mais quelque chose de l'ordre d'une sensation esthétique. En termes simples, quelque chose dont on perçoit à l'évidence que c'est beau. Et donc à partir de cette expérience, deux notions, deux mots ont émergé à ma conscience, qui sont : subtilité et intelligence. Deux mots qui expriment au mieux de manière synthétique mes impressions.

- La notion d'intelligence, à ne pas confondre avec ce qui est d'ordre intellectuel, désigne ici pour moi l'aptitude d'un sujet à trouver des solutions nouvelles et originales à un problème donné. En fait, je me rends compte que cette notion est en l'occurrence quasiment synonyme de créativité. En effet, c'est bien la créativité du duo qui exprime de la manière la plus prégnante mon impression dominante.

- D'autre part, la notion de subtilité au sens de délicatesse, finesse, raffinement et d'aptitude à se jouer de situations ou de problèmes difficiles à résoudre. Je me rends compte d'ailleurs en écrivant ces mots que l'on n'est pas loin de la notion d'intelligence.  Mais en y ajoutant une notion d'habileté et de capacité à surprendre et à étonner par les solutions imaginées.

Et puis, tout en écoutant les treize titres de cet album, j'ai trouvé dans le livret matière à intérêt intellectuel, disons même culturel. J'ai compris que ces fantaisies sont des arrangements, des adaptations, des transcriptions d'œuvres lyriques, qui permettent de populariser un répertoire d'œuvres prestigieuses. Une pratique qui remonte au XIXème. Une tradition donc. Et je pense qu'on pourrait presque parler de versions portatives de "grandes" œuvres, ce qui fait écho à la définition de l'accordéon comme "orgue portatif".

Les treize titres donc sont composés de fantaisies sur des airs d'opéra, par exemple sur Norma ou Rigoletto ou la Traviata ou Don Carlos ; sur un morceau de Schubert, etc... A quoi s'ajoutent deux créations de Thierry Escaich. Mais aussi  "Volver" et "Por una cabeza" de Gardel. Ou encore deux improvisations de Pascal Contet et Paul Meyer : "Travel 1" et "Travel 2".

Au moment de mettre un point final à cet article, je me rends compte que je n'ai rien dit de l'accord entre Pascal Contet et Paul Meyer. C'est tout simplement parce que cet accord "fonctionne" à merveille, mais que je n'ai pas les mots pour l'expliquer, même pour moi-même. J'y reviendrai. En tout cas, je suis frappé par cet accord entre deux instruments si dissemblables par leur apparence. L'accordéon, un instrument horizontal, massif et imposant, avec un "coffre" impressionnant, d'une part, et, d'autre part, la clarinette, instrument vertical, nerveux et affuté comme un sportif au summum de sa forme.

ps.- Je n'ai trouvé à ce jour qu'un document vidéo relatif à "Fantaisies lyriques" :

https://www.youtube.com/watch?v=e3qdu2W8ca8


lundi 7 septembre 2015

lundi 7 septembre - où il est question de trois cds de pascal contet

Lundi, 14h30. On vient de finir de faire les courses alimentaires pour la semaine. On vient de déposer les sacs Leclerc, recyclables, dans le coffre de la voiture. On vient de remettre le caddy dans une file d'attente. On a récupéré le jeton. C'est bon ! Les obligations sont accomplies. C'est pourquoi on peut décider d'aller faire un tour d'un pas léger dans les rayons de cds et de polars du Parvis. A tout hasard, on demande au responsable du secteur des disques si "Fantaisies lyriques" est sorti comme annoncé. "Fantaisies lyriques", un disque Sony Music / Sony Classical, 2015. Un disque du duo Paul Meyer, clarinette, et Pascal Contet, Ballone Burini.

D'abord, ce titre ne lui dit rien, mais un coup d'œil vers le rayon des disques classiques suffit pour nous rassurer. Il est là ! Il nous attend ! On est d'autant plus content qu'il n'apparaissait pas ce matin encore dans les stocks d'Amazon. D'où notre doute et notre question.



Mais voilà qu'au moment de partir, une pochette, près de la caisse, attire notre attention : "Utopian Wind solo / Pascal Contet", Plein Jeu 001. Une pochette blanche avec une très belle photo de Pascal lui-même. Au dos, 13 titres. A l'intérieur il est dit qu'il s'agit, à l'origine, d'un enregistrement réalisé en Autiche, en 2013 : une commande du Festival Tage der Utopie, St Arbogast.

Ces indications ainsi que le titre nous font forcément penser à cet album :"Utopian Wind" que Pascal nous avait si aimablement dédicacé un soir glacial et enneigé de janvier 2014, le 15 précisément, à l'issue d'un récital d'improvisations mémorables, à Toulouse. Nous savons que les treize titres du dit album, que nous connaissons par cœur, sont notés de "Dialog 1" à "Dialog 13". Ces mêmes treize titres, sur la pochette du disque que nous découvrons, sont notés avec des noms propres à chacun ;  par exemple "Mother" pour le 1 ou "A Deeply Mother's Love !" pour le 13, le dernier. La liste n'apparait donc plus comme une série, comme une déclinaison d'une même inspiration par différence avec l'autre album.  Cette différence peut fort bien modifier les attentes que l'on se donne à la lecture de l'énoncé des titres. Je fais même l'hypothèse que les attentes et donc l'écoute sont nécessairement orientées par les titres en question.  


Ces deux disques sont certes identiques quant au contenu, mais, même si ce trait de mon caractère peut paraitre puéril - ce que j'assume sans réticence aucune - pas question de ne pas posséder les deux exemplaires. Après tout, ce ne sont pas le même objet.

Maintenant, il s'agit, de retour à la maison, de ranger les courses, de faire du thé, de répondre à quelques courriels... Et alors on pourra passer à l'essentiel, à savoir écouter ces deux/trois albums. On en reparlera bientôt...

dimanche 6 septembre 2015

dimanche 6 septembre - alerte agenda ! les nuits de nacre : choisir, c'est renoncer...

En parcourant le dossier de presse - en tous points remarquable ! - on prend la mesure de la qualité des "Nuits de nacre"...

http://www.accordeon.org/wp-content/uploads/2011/06/Dossier-de-presse-Nuits-de-Nacre.compressed.pdf

C'est ainsi qu'on découvre que Marcel Loeffler sera l'artiste fil rouge de cette édition et qu'à ce titre il ouvrira le festival dès le jeudi à 18h45. Ouverture en trio. Que ce même jeudi il invitera Marcel Azzola à 21 heures. Mais, ce même soir, on note la présence de Marian Badoï Trio, de MAM... Entre autres... Il faudra faire des choix drastiques !

Vendredi... David Venitucci et Annick Cisaruk, mais aussi Daniel Colin, Christophe Lampidecchia, etc... Et encore Marcel Loeffler Quartet. Toujours des choix difficiles à opérer !

Samedi... Pascal Contet avec le quatuor Debussy, une rencontre exceptionnelle entre musique populaire, classique et contemporaine, Le Balluche de la Saugrenue, Ygranka, Richard Galliano solo, et d'autres encore. On sait déjà quels seront nos choix, mais on sait aussi tout ce qui aura lieu ici quand nous serons là...

Bon ! Cela suffit à donner une idée juste de l'abondance et de la qualité des propositions que nous offre cette édition 2015. Idée juste aussi des frustrations quand on mesure tout ce qui nécessairement nous échappera... Je comprends bien, disons par expérience, la pertinence et la justesse du propos d'André Gide : "Choisir, c'est renoncer".

En attendant, histoire de rêver un peu, je vérifie que nous avons bien nos "pass", n° 000007 et 000008, pour 5 concerts au théâtre des sept collines, salle Gus Viseur:

- Jeudi 17
- Marcel Loeffler invite Marcel Azzola

- Vendredi 18
- "La vie en vrac", David Venitucci et Annick Cisaruk
- "Gus versus Tony", Dominique Cravic et Daniel Colin invitent Christophe Lampidecchia

- Samedi 19
- "Les anches rebelles", Pascal Contet et le Quatuor Debussy
- Richard Galliano solo

C'est déjà un assez joli programme. Mais on a bien l'intention de ne pas renoncer pour autant aux autres concerts et de grappiller ou de butiner ici ou là quelques beaux moments, quelques belles rencontres.

samedi 5 septembre 2015

samedi 5 septembre - alerte agenda ! les nuits de nacre !

Aucun amateur d'accordéon ne saurait l'ignorer, mais n'ayons pas peur de la redondance [*]: "les Nuits de nacre" auront lieu à Tulle du 17 au 20 de ce mois.

Plutôt que de donner dans cet article des renseignements et autres informations sur ce festival, il me parait plus pertinent et plus efficace de donner ici deux liens utiles :

- d'une part, vers le site du festival et l'ensemble des informations à connaitre sur la programmation 2015 :
http://www.accordeon.org/

- d'autre part, vers l'espace presse, carrefour stratégique du dit festival :
http://www.accordeon.org/wp-content/uploads/2011/06/Dossier-de-presse-Nuits-de-Nacre.compressed.pdf

[*]
http://autrebistrotaccordion.blogspot.fr/2015/07/dimanche-26-juillet-alerte-agenda-les.html

A bientôt ! Au plaisir de vous rencontrer !